- Rupture de stock
En ne cherchant pas à prolonger l’expérience Blacksad en la singeant, mais plutôt à proposer un récit au ton très différent, plus proche du personnage de Weekly, Juan Díaz Canales a peut-être trouvé la bonne formule pour un préquel/spin-off pertinent. Ce premier Blacksad Stories peut se lire sans connaître la série mère et propose un moment agréable de lecture, notamment, aussi, grâce aux superbes planches de Giovanni Rigano qui ne cherche pas à imiterJuanjoGuarnido, tout en gardant, parfois, quelques spécificités de Blacksad, comme les arrières plans où la vie grouille.
Juan Diaz Canales signe un scénario qui tient la route. Il faut reconnaître qu’à l’issue d’une série avec un tel brio, de nombreux lecteurs devaient avoir envie d’en savoir plus sur le passé et la construction de certains personnages clés. Et pour Weekly, ce n’est quand même pas un journaliste qui va dire le contraire !
Dustin, une fouine, vit à New-York avec sa grand-mère d'origine russe, Chana, dans un minuscule appartement et vivote en acceptant des petits boulots au plus grand désespoir de Chana. Fidèle croyante, elle décide d'aller voir la pasteure Lubansky, une brebis qui mène une croisade contre le mal incarné à ses yeux, par les publications destinées aux jeunes lecteurs : les comics... Le mari de la pasteure embauche Dustin dans un commerce « respectable » : une maison funéraire ! Résigné, Dustin décroche pourtant un autre job chez Proper Comics, dirigé par Venables, l'ennemi juré des Escadrons de la Vertu de la pasteure Lubansky. Malgré la menace de censure, Venables lui confie la réalisation d'un roman photo. De son côté Dustin comprend peu à peu que le commerce de M. Lubansky, surveillé par les services secrets, cache bien des secrets....